Activités de l'Aéro-Club d'Aix-Marseille

  1. L'instruction
  2. L'après brevet
  3. [Pour en savoir plus: montagne | grands voyages | pilotage de précision]

L'activité de l'Aéro-Club d'Aix-Marseille se décompose en deux grandes parties : l'instruction aéronautique, et l'utilisation de l'avion dans le cadre des loisirs. Cette structure se retrouve dans la composition de la population de l'ACAM, 40 élèves pour 100 brevetés en moyenne, et c'est une contrainte dont il nous faut tenir compte, car les objectifs de ces deux types de pilotes ne sont pas les mêmes.

En effet, dans la plupart des cas, les élèves sont désireux de passer leur brevet le plus vite possible mais il leur faut réunir des conditions assez fortes pour pouvoir voler : il faut au même moment un avion, un instructeur et du beau temps disponibles. La demande de créneaux horaires est donc très forte pour les stagiaires, mais elle est planifiable.

Les pilotes brevetés ont une autre approche, ils utilisent l'avion principalement pour se faire plaisir et passer un bon moment. Dans ce cas c'est plutôt la disponibilité immédiate d'un avion qui est recherchée, disponibilité qui est généralement mise à mal par l'instruction.

C'est pourquoi, nous avons cherché à optimiser le choix des avions de l'aéro-club.


L'instruction

Compte tenu de la complexité de la région aéronautique Sud-Est, la pratique montre que le brevet de pilote privé s'obtient au bout d'une soixantaine d'heures de formation en vol. Cette phase s'appelle "l'instruction", car elle s'effectue sous la responsabilité d'un instructeur, et l'apprenti pilote s'appelle un "élève pilote". Un élève pilote n'a pas encore le droit d'emporter des passagers, à la différence des pilotes brevetés.

Le déroulement standard de la phase d'instruction est le suivant :

  • Prise en main de l'avion, apprentissage du repérage dans l'espace, premières notions de phraséologie radio. Cette période dure entre 10 et 15 heures et se termine par le lâcher.
  • Après le lâcher, l'élève pilote acquiert son autonomie en même temps qu'il apprend à sortir des environs du terrain et à se poser sur les terrains avoisinants (Vinon, Avignon, Le Castellet...). C'est à cette période qu'il est recommandé de passer l'examen théorique.
  • Le programme de l'examen théorique est complet : notions d'aérodynamisme, instrumentation, aérologie, météorologie, réglementation aérienne. La maîtrise de ce programme est nécessaire pour pouvoir aborder l'entrainement à la navigation aérienne.
  • En fin de formation, l'élève pilote apprend à préparer et à réaliser un voyage aérien en toute sécurité. Après quelques voyages avec son instructeur, il devra effectuer, seul à bord, au moins trois navigations à destination d'aéroports importants (Marseille, Montpellier, etc...), avant de pouvoir être présenté au test en vol.

Nous partons du principe qu'un pilote breveté devrait savoir piloter l'ensemble des avions du club en toute sécurité pour lui-même, ses passagers, son avion et les autres avions. C'est pourquoi, à la différence de la très grande majorité des autres aéro-clubs et surtout des sociétés écoles de pilotage, nous autorisons et nous incitons même les élèves à répartir leur formation sur le maximum d'avions possible, afin qu'ils soient directement opérationnels sur l'ensemble des avions à l'obtention de leur brevet : il n'y a pas d'avion interdit aux élèves pilotes[1].

Pour en savoir plus sur la formation aéronautique, cliquer ici.


L'après brevet

C'est après l'obtention du brevet de pilote privé que vous apprécierez le mieux les avantages comparatifs de l'ACAM : une flotte complète dans un environnement géographique privilégié. En effet, avec les avions disponibles à l'ACAM, vous pourrez obtenir ou préparer un certain nombre de qualifications accessibles aux pilotes privés.

A moins d'une heure de vol : Château cathare de QUERIBUS

La qualif B pemet d'utiliser un avion à hélice à pas variable et à train rentrant. Ces deux caractéristiques améliorent les performances d'un avion, en contrepartie elles nécessitent un ap-prentissage particulier pour le pilote. A l'ACAM, nous disposons, dans cette caté-gorie d'avions, d'un Arrow 4 turbo et nous avons choisi, pour assurer la pérennité de l'avion, de former à la qualif. B avec des standards proche de ceux requis pour la préparation au brevet de pilote professionnel, en ce qui concerne la conduite de la machine. Pour cette raison, nous recommandons d'effectuer quelques dizaines d'heures de vol après le brevet avant d'attaquer la qualif. B.

La qualification VFR de nuit permet aux pilotes de voler la nuit - s'il fait beau. Le principal avantage de cette qualification, outre le fait de ne pas être en situation illégale si on est en l'air après le coucher de soleil aéronautique, est d'améliorer rapidement la précision de pilotage de jour. L'utilisation du terrain d'Aix la nuit est très restreinte - seulement le lundi soir - mais elle suffit pour pouvoir préparer la qualification et à l'ACAM, tous nos avions, sauf les Jodel, sont équipés pour le VFR de nuit. La découverte du vol de nuit peut se faire même avant le brevet (pour information : les pilotes privés américains sont systématiquement formés au vol de nuit avant leur brevet...)

La qualification montagne permet à ses détenteurs de se poser sur des altisurfaces non enneigées (surfaces sommairement aménagées pour autoriser l'atterrssage et le décollage des avions). La principale caractéristique des altisurfaces est que l'atterrissage se fait en remontant la pente et le décollage se fait en se lançant vers la vallée : l'atterrissage et le décollage se font dans les sens opposés. La qualification montagne exige beaucoup de précision de pilotage - les pistes sont très courtes et il n'y a pas de possibilité de remise des gaz en cas d'approche manquée - et une bonne connaissance de l'aérologie en montagne.

A moins d'une heure de vol : Saint-Crépin et la montagne

A l'ACAM, la préparation de cette qualification est possible grâce au Mousquetaire F-BMBX qui, comme tous les Mousquetaires, peut emporter une charge utile supérieure à son propre poids. Le pilotage du Mousquetaire, avion à train classique, est dépaysant pour les pilotes formés sur train tricycle. C'est pourquoi nous nous sommes procuré un D112 - un Mousquetaire à l'échelle 3/5 - pour faciliter l'entrainement à ce type de pilotage avant d'attaquer la qualification montagne. Pour en savoir plus...

Grèce : L'arrivée sur Corfou

La proximité des frontières est un très fort encouragement au tourisme aérien à l'étranger. Rome et Barcelone sont à deux heures de vol, Tunis et les Baléares à moins de quatre heures, la Grèce et le Maroc à 6 heures de vol. Pour voler à l'étranger, la loi française exige des pilotes la Qualification Restreinte de Radiotéléphonie Internationale que les pilotes privés peuvent obtenir en s'entrainant sur les terrains contrôlés (celui d'Aix par exemple, depuis 1998, le Certificat Restreint de Radiotéléphonie n'est plus nécessaire pour obtenir la QRI). Mais comme la loi française ne s'applique qu'au territoire national, il suffit en pratique de bien connaître la phraséologie anglaise pour pouvoir sortir de nos frontières ce que nous vous encourageons vivement à faire. Voyager en avion privé est aussi différent de voyager par la ligne que le voyage en voiture est différent du transport en bus : l'impression de liberté est totale et de plus, l'accueil sur les terrains étrangers est toujours très bon. Pour en savoir plus...

Maroc : l'aérogare royale de Marrackech

Le vol en régime IFR (Instrument Flying Rules) est possible à deux conditions : le pilote est qualifié IFR et l'avion est certifié IFR. A l'ACAM, nous disposons d'un avion IFR, l'Arrow 4, mais nous ne formons pas à la qualification IFR puisque seules une poignée d'écoles sont agréées en France pour le faire. Par contre, nos avions et nos instructeurs ont les compétences pour former au vol sans visibilité, qui est au programme de la formation VFR de nuit.

La voltige aérienne est une activité sportive de pointe où l'exigence de la précision et la recherche de la perfection sont constantes. A l'ACAM, nous ne disposons pas d'avion de voltige, mais, comme pour le vol en montagne, nous offrons la possibilité à nos membres de découvrir le pilotage des avions à train classique avec le D112, pour que, lorsqu'ils seront "lâchables voltige", ils soient également "lâchables CAP 10" - ce qui n'est pas toujors le cas (il est en effet plus facile de faire les premières figures de voltige que de poser l'avion - le CAP a un train classique - correctement...).


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