Voler en montagne est un dépaysement total pour tous les pilotes, qu'ils soient "petits" pilotes d'aéro-club, pilotes de lignes, pilotes militaires ou même pilotes de la Sécurité Civile. La première raison est simple: au lieu de voler au dessus du paysage, on vole dans le paysage. Les autres raisons sont plus techniques: les conditions aérologiques ne sont jamais les mêmes, le vol est en altitude et les performances de l'avion sont diminuées d'autant, les "terrains" d'atterrissage sont très courts (jusqu'à 150 m), très pentus (jusqu'à 15°) et les remises de gaz en finale sont impossibles. Enfin, on décolle avec un vario négatif, ce qui fait tout drôle les premières fois.
Le vol en montagne est une discipline extrêmement rigoureuse. Son apprentissage est balisé par différentes qualifications:
En pratique, pour aborder le vol en montagne, il faut un avion fait pour et un instucteur qualifié. A l'ACAM, nous disposons de l'ensemble, et 3 à 4 qualifications sont décrochées chaque année. La progression suivie par les pilotes respectent plusieurs étapes:
Au moins 100 heures de vol de façon à être sur que le pilote n'a plus de problème de connaissance de son avion.
En France, 5 altiports sont accessibles depuis Aix En Provence: La Motte Chalancon, Alpes d'Huez, Meribel Courchevel et Megève. Pour pouvoir se poser sur ces terrains, les pilotes doivent être titulaires de la qualification montagne ou sinon, avoir obtenu leur qualification de site.
A l'ACAM, les pilotes voulant goûter à la montagne commencent par passer leurs qualifications de site, ce qui leur permet de s'initier aux conditions aérologiques de montagne, d'apprendre les bases de la sécurité et de commencer à se repérer dans les massifs.
Un avion à train classique a un train principal et une roulette de queue, ce qui était la configuration standard de tous les avions avant 1940. Dans cette configuration, aucune roue ne vient supporter le poids du moteur, ce qui force à reculer le centrage de l'avion pour éviter qu'il ne passe facilement sur le nez au roulage. Une avion à train classique est donc "centré arrière" par rapport aux avions à train tricycle, ce qui leur donne une bien meilleure manoeuvrabilité, très appréciée en voltige par exemple.
Le pilotage en l'air d'un avion à train classique ne pose pas de difficulté particulière et donne au pilote de très agréables sensations car l'avion est très fin. Au sol, la situation est très différente: le pilote n'a pas de vue dégagée vers l'avant, l'incidence des ailes est importante et le pilote doit en tenir compte à cause de la prise au vent, il n'y a pas de roue directrice, etc... le roulage d'un avion à train classique est déjà du pilotage (manche dans le vent...) à tel point que des pilotes pourraient être lâchés en vol mais pas au roulage sur un CAP10 ou sur un JODEL.
Pour en savoir plus, vous pouvez visiter http://volmontagne.decollage.org/francais/
Un exemple de journée "montagne" spéciale: le nettoyage de la plateforme TERRUS (beaucoup de Ko d'images)
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